PLANÈTE MÉDECINS : « Quelle retraite pour le médecin libéral ? « 

 

Le dernier numéro de Planète Médecins à été diffusé en direct mercredi 25 Octobre à 19h30 sur le site de Fréquence M. Le thème était : « Quelle retraite pour le médecin libéral ? »

 

Ce thème, souvent méconnu du grand public, est abordé par le Dr Jean-Paul Ortiz, qui interroger le Dr Stéphane Landais, expert du dossier retraite à la CSMF, et le Dr Yannick Frézet, président de la CSMF Jeunes Médecins.

 

Préparer sa retraite; A quel moment partir; Le cumul emploie retraite ?

Toutes ces questions ont été posée aux invités de cet opus. Elles sont illustrées par deux reportages, l’un dans le cabinet du Dr Gérald Galliot, médecin généraliste en cumul emploi-retraite à Jouy (28), l’autre à Noisy-le-Sec (93) chez le Dr George Siavellis, médecin généraliste prochainement à la retraite.

 

SAVE THE DATE  SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017 à PARIS – 1ers ETATS GÉNÉRAUX DE LA MÉDECINE SPÉCIALISÉE   

L’UMESPE-CSMF organise les 1ers Etats Généraux de la médecine spécialisée (8H30/17H30) ayant pour thème : « vers un projet pour la médecine spécialisée » à la Maison de la Chimie.
Inscrivez-vous dès à présent en cliquant ICI

 

On en reparle : la désertification médicale ?

 

  • Pontarlier invente un cabinet médical éphémère pour répondre à la désertification médicale

À problème durable, solution éphémère ? Après le départ de neuf médecins généralistes en deux ans à Pontarlier (Doubs), Stéphane Attal, élu URPS et Président de Les Généralistes-CSMF en Bourgogne-Franche Comté a eu l’idée de lancer un cabinet médical éphémère dans la commune. L’établissement ouvrait ses portes lundi 2 octobre. Le Généraliste

 

  • Lutte contre les déserts médicaux: la télémédecine attend de sortir de l’expérimentation

Paris, 11 oct 2017 (AFP) L’hôpital sert aujourd’hui de support à l’organisation de téléconsultations au profit des résidents de six maisons de retraites du département de l’Essone en mettant à disposition ses médecins. Mais il profite également de ce service lorsque certaines spécialités ne sont pas représentées dans son établissement (dermatologie, neurologie…) grâce à un partenariat avec le centre hospitalier sud-francilien. La téléconsultation «  n’est pas LA solution pour lutter contre les déserts médicaux, mais un des éléments pour faciliter le suivi des patients » , partage le président du premier syndicat de médecins libéraux (CSMF), Jean-Paul Ortiz. «  Il faut assouplir les règles et sortir des phases expérimentales ». Reste à savoir l’enveloppe que le gouvernement est prêt à mettre sur la table pour permettre son essor. « On est très en retard sur le sujet, or le danger est que la télémédecine ne soit pas financée par la solidarité nationale (Sécurité sociale), et tombe dans les mains des organismes complémentaires » , de plus en plus nombreux sur ce marché, met en garde Jean-Paul Ortiz.

 

  • Déserts médicaux: le gouvernement dévoile son plan de lutte vendredi

Paris, 11 oct 2017 (AFP) – Doublement des maisons de santé, développement de la télémédecine, délégation de tâches entre professionnels… Le gouvernement présente son plan de lutte contre les déserts médicaux. « J’ai placé la question de l’accès aux soins au rang de mes priorités », a redit mercredi, devant l’Assemblée, la ministre de la Santé Agnès Buzyn.  Le gouvernement entend doubler le nombre de ces structures (910 en mars 2017) et développer les centres de santé (où travaillent des salariés), en leur consacrant 400 millions d’euros sur le quinquennat. Au développement des maisons de santé s’ajoutera ainsi celui de la télémédecine ou encore des « pratiques avancées entre professionnels » (infirmiers réalisant des actes médicaux par exemple). Les médecins hospitaliers ou libéraux devraient également pouvoir se détacher « dans les zones désertifiées ».

  • Les mesures incitatives contre les déserts médicaux inefficaces (ordre des médecins)

PARIS, 12 octobre 2017 (APMnews) – Le Cnom estime que la politique gouvernementale de lutte contre les déserts médicaux doit s’inspirer des conclusions de son Atlas annuel de la démographie médicale.Le Cnom a également déclaré «  inefficaces les zonages des déserts médicaux par les agences régionales de santé (ARS) et les mesures associées notamment dans la précédente convention médicale » . «  Aujourd’hui la réponse aux déserts médicaux ne se situe plus dans le quantitatif mais dans le qualitatif », a abondé le Dr Patrick Bouet président du Cnom. «  L’accès aux soins se joue au niveau des territoires par la formation et par une politique de démocratie en santé. Nous sommes ouverts au dialogue qui est en train de se reconstruire avec le ministère de la santé ».

 

  • Déserts médicaux : les « bonnes solutions » restent à trouver, prévient l’Ordre des médecins

Paris, 12 oct 2017 (AFP) – Pour lutter contre les déserts médicaux, « les bonnes solutions » restent à trouver, a prévenu jeudi l’Ordre des médecins, invitant le gouvernement à ne pas reproduire les erreurs de ses prédécesseurs, à la veille de la présentation d’un plan pour l’accès aux soins.

 

  • Lutte contre les déserts médicaux: Agnès Buzyn veut redonner la main aux territoires

La ministre de la Santé propose un catalogue de solutions. Développement des maisons de santé, de la télémédecine, révision des aides financières… L’idée est de redonner la main aux territoires qui pourront piocher dans ce catalogue de mesures selon leurs besoins. Surtout, la ministre veut desserrer les verrous administratifs, réglementaires et financiers qui empêchent les initiatives locales. Elle a aussi prévu un suivi et une évaluation des mesures. Est également envisagé, conformément à la promesse d’Emmanuel Macron, le doublement des maisons de santé pluridisciplinaires « Cela ne doit pas être l’unique solution pour faire travailler les gens ensemble. Il faut être imaginatif, simplifier les choses et redonner de la souplesse aux acteurs du territoire », insiste Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). L’Opinion

 

  • Déserts médicaux: un comité de pilotage ministériel et 3 délégués à l’accès aux soins pour piloter le plan

PARIS, 13 octobre 2017 (APMnews) – Le premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, ont lancé vendredi un comité de pilotage ministériel et nommé 3 délégués à l’accès aux soins pour piloter le plan afin de « renforcer l’accès territorial aux soins » composé de 20 mesures dans 4 axes.

 

  • Le premier ministre annonce 20 mesures pour lutter contre les déserts médicaux

CHALUS (Haute-Vienne), 13 octobre 2017 (APMnews) – Le premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, ont annoncé vendredi un plan pour «  renforcer l’accès territorial aux soins ».Le plan est décliné selon 4 « priorités » : «  renforcer l’offre de soins », «  mettre en oeuvre la révolution numérique en santé » , «  favoriser une meilleure organisation des professions de santé » et « faire confiance aux acteurs des territoires pour construire des projets et innover ». Ces priorités sont déclinées en 20 mesures, dont certaines figurent d’ores et déjà dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, note-t-on. Edouard Philippe a précisé que 200 millions d’euros seraient consacrés sur 5 ans au déploiement des aides conventionnelles. «  En parallèle, le nombre de zones éligibles à cette aide sera élargi, et passera de 7% à 18% du territoire », a-t-il ajouté. Afin de favoriser le cumul emploi/retraite des médecins, le plafond de revenu annuel en-deçà duquel ils peuvent demander à être dispenser de cotiser au régime Prestation complémentaire vieillesse va être relevé de 11.500 à 40.000 €. Plusieurs mesures concernent les différents statuts de médecin : création de postes « d’assistants partagés » entre la ville et l’hôpital, généralisation du contrat de « médecin adjoint » aux zones sous-denses, souscription à un seul régime de sécurité sociale pour les médecins en exercice mixte. Le gouvernement mise également sur les stages ambulatoires en revalorisant l’indemnité des maîtres de stage en zones sous-denses et en ouvrant les stages à toutes les spécialités « avec des financements associés ».

Le plan vise également à permettre de développer les coopérations entre les professionnels de santé. Ainsi, le dispositif Asalée dans lequel des infirmières libérales suivent des patients chroniques va être « pérennisé d’ici fin 2017 » et « de nouvelles infirmières Asalée vont être déployées dans les zones sous-denses ». En outre, les infirmières qui seront diplômées à partir de 2018 en « pratiques avancées » seront « reconnues par des rémunérations spécifiques ».

Le volet sur la santé numérique rappelle le principe de « l’inscription de la télémédecine dans le droit commun dès 2018 ».

La troisième priorité visant à « favoriser une meilleure organisation des professions de santé » reprend la promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de doubler le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires.

 

  • Déserts médicaux: le gouvernement privilégie le pragmatisme aux mesures choc

Châlus (France), 13 oct 2017 (AFP) – « Membre de la délégation accompagnant M. Philippe et Mme Buzyn, le président du premier syndicat de médecins libéraux (CSMF), Jean-Paul Ortiz, s’est réjoui de voir plusieurs de ses demandes exaucées tout en regrettant un plan « trop centré sur les maisons de santé ». « Dommage, tout est centré sur les maisons de santé, regrette Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, premier syndicat de médecins. Pourquoi seules ces maisons et les hôpitaux de proximité bénéficieront-ils des 28 000 € d’aide à l’équipement en télémédecine ? ». Un sentiment partagé par Patrick Bouet. « La maison de santé n’est pas la seule forme de travail en commun », réagit-il, se montrant prudent sur les chances de survie des MSP et jugeant les financements insuffisants.

 

  • Déserts médicaux : des remèdes tout en douceur

Pas d’obligation d’installation. L’exécutif privilégie le levier incitatif. Un choix salué par la CSMF, principal syndicat de médecins libéraux.
Maisons de santé Conformément à la promesse d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, le nombre de maisons de santé, où les professionnels travaillent à plusieurs, sera doublé.
Télémédecine Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, mise également sur le développement de la télémédecine.
Plus de missions aux infirmières Le gouvernement souhaite donner de nouvelles missions aux infirmières. Ainsi, le dispositif qui leur permet de prendre en charge des maladies chroniques, en lien avec le médecin traitant, sera pérennisé.
Exercer en ville et à l’hôpital
Davantage de stages seront proposés aux étudiants en médecine pour exercer en cabinet libéral. Autre mesure : la création de 300 postes de médecins partagés entre médecine de ville et pratique hospitalière.
Aides financières élargies Dans la continuité du précédent gouvernement, l’exécutif va élargir les zones dans lesquelles les médecins bénéficient d’aides à l’installation.
Bien Public

  • DÉSERTS MÉDICAUX : ENFIN DU CONCRET ?

Edouard Philippe et Agnès Buzyn ont présenté leur plan dédié à la lutte contre les déserts médicaux. Il s’articule autour notamment de 4 chantiers : les aides à l’installation, l’exercice médical mixte, les maisons de santé pluri-professionnelles, la télémédecine, autour de « mesures fortes d’application rapide ».  

En voici un (bon) échantillon : 50 000€ sur 3 ans pour l’installation en zone sous-dense ; relève de 11 500 euros à 40 000 euros du plafond de revenu annuel en-deçà duquel les médecins peuvent demander à être dispensés de cotiser au régime PCV ; valorisation des contrats conventionnels dont le CSTM ; création de 300 postes de médecins partagés entre médecine ambulatoire et hospitalière ; généralisation du contrat de médecin adjoint ; favoriser les stages ambulatoires ; option d’affiliation au régime général pour les praticiens et auxiliaires médicaux exerçant en tant que remplaçant et pratiquant un exercice mixte ; permission aux professionnels de santé militaires d’exercer dans les structures coordonnées ou les établissements de santé ; création d’un guichet unique d’information et d’orientation par territoire pour libérer du temps médical… Vous en voulez encore ? Mais on va s’arrêter là ! « Ces mesures reprennent très largement les propositions de la CSMF », la Confédération des Syndicats Médicaux Français déplore néanmoins qu’il ne soit pas prévu de « développer l’équipement en télémédecine dans les cabinets libéraux, mais uniquement dans tous les EHPAD, les établissements médicaux-sociaux, de santé, MSP et centres de santé en zones sous-denses ». 

What’s Up Doc

 

  • Déserts médicaux : doubler les maisons de santé, une solution crédible ?

L’exécutif a annoncé qu’il souhaitait doubler le nombre de maisons de santé, pour améliorer l’accès aux soins dans les zones dépourvues de médecins. Il existerait, aujourd’hui, un peu plus de 900 maisons de Santé sur l’ensemble du territoire, selon un rapport sénatorial paru cet été, contre seulement 175 cinq ans plus tôt et… seulement 20 en 2008. Le gouvernement veut doubler leur nombre d’ici la fin du quinquennat, et il se dit prêt à investir 400 millions d’euros pour remplir cet objectif. Cette enveloppe, qui pourra servir à la construction de locaux, à financer des aides à l’installation ou des accompagnements administratifs par exemple, représente environ le double des investissements publics mis en œuvre entre 2010 et 2013 et qui avaient permis de donner un vrai coup d’accélérateur à la mise en place de ces structures. Europe1

  • Déserts médicaux : du concret pour les médecins, des questions en suspens pour la télémédecine

Dans ce domaine, les mesures annoncées sont moins détaillées et pourraient se mettre en place laborieusement. Tout d’abord, des négociations conventionnelles seront mises en place pour « définir une tarification pour la téléconsultation et la télé-expertise ». Ces « pourront ainsi avoir un tarif avant l’été 2018 », espère le gouvernement.

 

  • Les médecins encouragés à travailler plus longtemps pour freiner les déserts médicaux

Le gouvernement veut encourager les médecins à travailler plus longtemps, en baissant certaines de leurs charges sociales. L’objectif : les garder en activité pour freiner la propagation des déserts médicaux. Le plan présenté ce vendredi par Agnès Buzyn, prévoit de monter le plafond d’exonération d’une partie des cotisations de retraite d’un revenu annuel de 11 500 euros à 40 000 euros. « Pour un médecin qui serait au plafond de 40 000 euros annuels, cela représente une économie de 760 euros par an. Ici, une partie seulement de la cotisation retraite est exonérée, environ un tiers. Le gouvernement aurait pu aller plus loin et exonérer l’ensemble de la cotisation retraite », regrette Jean-Paul Ortiz. L’Opinion

 

  • Le plan sur les déserts médicaux plutôt bien accueilli par les syndicats de libéraux

PARIS, 17 octobre 2017 (APMnews) – La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) se félicite que « le gouvernement semble avoir compris que les mesures coercitives ne sont pas une bonne solution pour favoriser l’installation des médecins en zones sous-denses » et estime que le premier ministre « a présenté un panel de mesures incitatives qui reprennent très largement les propositions de la CSMF ». Mais la confédération regrette que les aides se concentrent sur les maisons de santé « érigées en modèle de regroupement des professionnels de santé ».

 

Dr. Bruno STACH
Membre du Bureau de l’UMESPE-CSMF

 

Article original, cliquer ici

Formation Jeudi 9 Novembre : Dermatologie pédiatrique au cabinet

 

Intervenant : Dr Maud Steff-Naud

Animateur : Dr Jean-Luc Fontenoy

Accroche :      Les boutons des enfants « démangent » la famille et le médecin.

Un Plan pour lutter contre les déserts médicaux …

 

Notre président le Dr Thierry GOMBEAUD répondait aux question de Nelly DAYNAC sur CNews Vendredi 13 Octobre.

 

 

 

 

 

Chers Confrères, Chers Amis,

 

Enfin la ministre Mme BUZIN a levé le secret sur son plan de lutte contre les déserts médicaux…

 

Autant sa volonté de mettre en place une stratégie globale en faveur de la prévention nous apparaît comme positive autant elle est sur ce sujet des déserts médicaux en dessous des besoins ;

 

Il  faut dire que les moyens qu’elle se donne semblent l’amener à des propositions bien dérisoires …. Elle semble  en effet prête à  mobiliser ses services  mais cela commence mal :

 

1/ Elle confirme la publication imminente d’un  nouveau zonage qui va conditionner les aides publiques à l’installation (cf. notre avis sur ce sujet dans l’article publié sur le site d’ UNION 93 « Au fou, Au fou l’agent »….).

Je vous rappelle en résumé qu’aucune commune du Seine Saint Denis ne sera éligible à  cette aide sauf intervention spécifique de l’ARS.

 

2/ Au-delà de l’aspect financier qui ne constitue qu’un élément du problème de la non installation des jeunes, UNION 93 propose quelques pistes de travail qui nous semblent indispensables et qui sont résumées dans un court texte repris sur le site (proposition de la Seine Saint Denis …)

La ministre nous retrouve d’ailleurs sur quelques éléments mais on peut noter la faiblesse que constitue sa priorité semble-t-il exclusive concernant le soutien aux maisons de santé pluri disciplinaires et aux CMS en oubliant de préserver l’existant (les cabinets libéraux !) qui représentent 90% des actes médicaux du premier recours dans notre département

 

C’est dommage

C’est en effet une occasion manquée de prise en charge globale de ce problème majeur qui est bien sur l’urgence absolue en matière d’accès aux soins ;

 

Le deuxième point de ce projet est la télémédecine, certes c’est sans doute l’avenir mais aujourd’hui sa généralisation est bien lointaine  sa mise en place pratique totalement prématurée du fait des obstacles majeurs à sa réalisation concrète sur lesquels nous reviendrons dans les semaines à venir.

 

L’URPS est d’ailleurs en train d’avancer sur ce sujet pour ce qui concerne le Seine Saint Denis.

Des moyens importants seront mis en place sur quelques communes du centre du Département en se limitant au soutien logistique des professionnels qui en exprimeront le besoin. Si les crédits nécessaires sont au rendez-vous cela constituera une avancée.

 

Les faits sont têtus,

La crise démographique est majeure.

Les moyens qui se mettent en place sont en deçà des besoins.

Seuls les professionnels regroupés peuvent inverser ce processus.

 

Rejoignez UNION 93.

                                                                                                               Le Président,

                                                                                                           Dr T. GOMBEAUD

Au Fou, Au Fou l’Agent !

Nouvelles propositions

 

Le Conseil Territorial de Santé 93 a pris connaissance des propositions de la Direction Générale de l’Offre de Soins (Ministère de la santé) concernant les aides dévolues aux jeunes médecins désireux de s’installer.

Ces propositions communiquées par la Conférence régionale de santé et de l’autonomie (CRSA), si elles étaient confirmées, se poseraient en contradiction formelle avec les objectifs déclarés du PRS II** en cours de discussion pour lequel la réduction des inégalités de santé et la mise en place du virage ambulatoire sont annoncés comme prioritaires.

Les simulations concernant l’application d’un tel plan nous amènent à penser que les aides à l’installation seraient plus élevées sur Versailles, Montfort l’Amaury ou Saint Cloud qu’à Aubervilliers, Bobigny ou Clichy sous Bois !!

L’Agence Régionale de Santé (ARS) et notamment sa Direction Départementale du 93 tente de proposer l’application de modificateurs dont l’objectif est de modérer en faveur des populations les plus défavorisées d’Ile de France l’effet de la mise en place de ces règles nouvelles.

Il n’est pas certain que cela soit suffisant pour atténuer leur effet.

Qu’un tel projet soit amené à la discussion dans les territoires dans de telles conditions apparaît comme stupéfiant !

Certes, la mise en place d’un guichet unique concernant ces aides apparaît comme utile mais uniquement dans la mesure où seraient pris en compte des critères incontournables tels que l’Indice de Développement Humain (IDH 2), la présence d’autres professionnels de santé ou le taux de féminisation de la profession…

Il nous semble par ailleurs  inimaginable de limiter la problématique de l’installation aux seuls problèmes financiers sans l’intégrer à la réflexion concernant le PRS II** et le virage ambulatoire en cours de mises en place.

Nous demandons la non publication de l’arrêté correspondant à ce projet et son report sine die jusqu’à ce qu’une réflexion approfondie intégrant la participation des territoires soit mise en place.

D’ors et déjà, le Conseil Territorial de Santé 93 va rapidement proposer des bases de réflexion concernant ce dossier en s’appuyant, entre autres, sur un travail récent du Sénat concernant cette problématique.

 

Le Président du Conseil Territorial de Santé du 93,

Dr Thierry GOMBEAUD

 

Le Vice – Président du Conseil Territorial de Santé du 93,

M. Pierre LAPORTE